
Napoléon Bonaparte. Les critiques.
Entendons-nous bien... lorsque je dis que Napoléon m'est plutôt sympathique, je ne l'affirme pas au premier degré. J'aime parfois m'amuser un peu, lorsque je partage certains points de vue avec les bloggueurs... Nous ne somes pas là pour polémiquer.
En effet, Napoléon ne fait pas l'unanimité. A mes yeux, il n'en demeure pas moins un grand homme ; c'est sans doute parce-que je suis un peu chauvin !
Voici le résumé de deux livres qui mettent en relief d'évidentes zones d'ombre au sujet de Napoléon 1er.
Pierre-Jean
1/ Ouvrage : "Le Mal Napoléonien"
Personnage fulgurant de l'histoire de France: Napoléon Bonaparte. L'auteur du livre (à vous de le retrouver, petit jeu) a été littéralement «frappé par la marque qu'il a laissée dans notre histoire», écrit-il. Il se détourne de la politique actuelle pour lui consacrer un ouvrage et se penche sur une période qui le fascine. Le titre du livre annonce la couleur: Le Mal napoléonien, Éditions du Seuil. Il ne discute pas «le génie du personnage, le talent du soldat, la puissance de travail de l'administrateur ni même le brio du propagandiste», mais remet tout de même en cause la «légende dorée» de Napoléon Bonaparte. Il va jusqu'à affirmer que les entreprises de l'empereur ont plutôt desservi la France.
L'auteur tente d'analyser et de comprendre pourquoi on se réfère encore à l'image glorieuse de Bonaparte. Incompréhensible à ses yeux, étant donné le désastre de l'Empire et du second Empire: «J'examine si les quinze années fulgurantes du trajet du Premier Consul et de l'Empereur ont servi la France. Si elles ont été fructueuses pour l'Europe. À mesurer l'écart entre les ambitions proclamées, les moyens déployés, les sacrifices exigés et les résultats obtenus, la réponse est non.» Il tente ensuite de comprendre pourquoi cette admiration perdure. Le livre fera sans doute débat auprès des historiens et des nombreux amateurs de Bonaparte.
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2/ "Le crime de Napoléon"..... livre uniquement fondé, tout compte fait, sur des "suppositions" ? Oui, Point d'interrogation... Prudence, il ne faudrait pas tirer de conclusions hâtives.
Le Crime de Napoléon est un ouvrage littéraire et historique écrit par Claude Ribbe, paru le 1er décembre 2005 aux éditions Privé1 et édité par Guy Birenbaum qui évoque, sous forme de pamphlet, le rétablissement de l'esclavage par Napoléon Bonaparte en 1802 et la répression de la résistance à ce rétablissement tant en Guadeloupe qu'à Saint-Domingue.
Il a été vivement critiqué par la plupart des historiens spécialistes de la période qui considèrent que le livre tient davantage du pamphlet que du livre d'histoire.
Selon Claude Ribbe, face à la résistance des citoyens français qu'on voulait mettre en esclavage au motif qu'ils étaient dans cette situation avant le soulèvement d'août 1791, Leclerc décida d'exterminer la population de Saint-Domingue au-dessus de douze ans selon un critère « racial », utilisant notamment le gazage au dioxyde de soufre, les noyades et l'usage de chiens dressés. L'auteur estime le nombre de victimes à plusieurs dizaines de milliers.
Claude Ribbe, s'appuyant sur de nombreux témoignages inédits, met également en évidence les déportations en Corse et à l'île d'Elbe qui accompagnèrent ces massacres et la mise en œuvre, sur le territoire français métropolitain, d'une législation raciale qu'il met en comparaison avec les lois de Nuremberg. L'armée fut épurée de ses officiers de « couleur » et les mariages « mixtes » furent interdits, en contradiction avec les dispositions du code civil. Claude Ribbe souligne que Claude Ambroise Régnier, ministre de la Justice et auteur de cette initiative, dictée par Napoléon, est au Panthéon.
La publication de cet ouvrage, qui mettait indirectement en cause l'attitude de certains historiens glorifiant Napoléon, fit scandale au moment où la plupart d'entre eux, appuyés par de nombreuses associations et fondations, s'apprêtaient à fêter en grande pompe le bicentenaire d'Austerlitz. Jérôme Gautheret, dans Le Monde, estime que « Le Crime de Napoléon n’est pas un livre d’histoire » et le qualifie de « charge polémique dirigée contre les « historiographes officiels » » et de « pamphlet » ne contribuant pas vraiment à une « relecture critique du fait colonial »4. De nombreux historiens ont critiqué cet ouvrage qui est principalement basé sur des suppositions, les sources sont peu souvent citées et il comporte de lourdes omissions. Nicolas Lebourg dénonce « ce type d’anachronismes, [...] décrivant la traite négrière telle une Shoah par cales". L'historien et académicien Pierre Nora n'y voit qu'un « pamphlet sans queue ni tête »;
