Extrait de la "Bête Humaine", d'Emile Zola.
[Pierre-Jean : se transformer en Bête, c'est effroyable, mais les deux mots associés " bête humaine" met en relief l' "humain", l'homme (homme et femme) qui en arrive à se transformer, pour de multiples raisons, en Bête, à une date, à une heure, complètement imprévisibles. Nous utilisons quelquefois l'expression : " ce sont des choses humaines". Intrinsèquement, la folie, en tant que folie brutale ou, au pire, meurtrière, ne peut être socialement, humainement acceptable.....mais ceci dit, quel homme ou quelle femme peut affirmer avec certitude qu'il, qu'elle ne basculera pas un jour, dans des "moments" de folie, dans une sorte d'état de perdition passager ? En ne réussissant plus à se contrôler, à contrôler les évènements, juste parce-que les préoccupations, les pressions de toute sorte, la fatigue, ont réussi à prendre le dessus... oui, il s'agit là de " choses humaines", mais il ne tient qu'à nous, nonobstant, de ne pas laisser cette Bête qui s'empare de nous, à commettre l'irréparable..... en apprenant à la dompter, et en essayant également de cibler, de comprendre les motifs de cette tragique métamorphose qui peut s'opèrer en nous, afin d'éviter sa réalisation, son retour.]
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Dans le livre en question "La Bête Humaine" - page 34 - =
"Pourquoi lutter ? Son être fuyait sous elle. Il lui aurait sorti le coeur, de ses doigts gourds (= maladroits) d'ancien ouvrier. Et l'interrogatoire continua, elle disait tout, dans un tel anéantissement de honte et de peur, que ses phrases, soufflées très bas, s'entendaient à peine. Et lui, mordu de sa jalousie atroce, s'enrageait à la souffrance dont le déchiraient les tableaux évoqués : il n'en savait jamais assez, il l'obligeait à revenir sur les détails, à préciser les faits.
L'oreille aux lèvres de la misérable, il agonisait de cette confession, avec la continuelle menace de son poing levé...."
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Bon, que cette journée se déroule sous le signe de l'Ange Humain !
Salut !
Pierre-Jean