"Parfums d'école", suite.
Assez coûteux ces cahiers aux plages blanches comme neige, bien lisses, mais sur lesquelles nous pouvions obtenir les plus belles calligraphies. Une petite chose attendrissante me traverse alors l'esprit, ce sont ces pages où sont imprimées des lignes doubles, rapprochées, qui accueillaient ces bulles noires ou blanches. J'ai nommé les notes de musique, qui éclataient comme des bulles de savon lorsqu'elles donnaient naissance à des sons magiques, sortis de nos flûtes, de nos pipeaux ! Pour accéder à une composition musicale, une clé était nécessaire : la clé de sol !. La clé de sol : qui a un peu l'aspect d'un escargot, escaladant un mur !
Et moi, lorsque je repense aussi au cartable neuf, munie de ces bretelles en cuir, auxquelles sont fixées ces pièces métalliques qui permettent de maintenir fermé le dit-cartable; lorsque je repense à la trousse et à tous ces objets qu'on peut loger à l'intérieur, comme une gomme, douce d'un côté (le rose, pour effacer le crayon) et rugueuse de l'autre (bleue, pour tenter d'effacer le stylo à bille sur le papier)..... il y a quelque part dans mon esprit une forme d'exaltation qui apparaît, liée à de vagues réminiscences surgies de mon enfance... lesquelles représentent, en vérité, à de véritables vagues de roses, aux pétales merveilleusement odorantes. Et ces roses-là n'effacent rien ! Elles sont plutôt là pour immortaliser des instants fort précieux, qui ont marqué le début de mon existence.
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Ecrit et publié par Pierre-Jean le 1er juin 2019.
Salut !
Pierre-Jean