Jean Giono : "Le hussard sur le toit".
Chaud devant, une écriture remarquable, celle de Giono.
"Le vent n'a pas d'haleine". Il commence à faire bien chaud, n'est-ce pas ?
Voici un petit extrait de ce roman.
# Le vent qui n'avait pas d'haleine mais tombait en bloc ou roulait lentement en boule de coton faisait clapoter toute l'étendue des toitures, soufflait des grondements endormis dans le vide des cloches, frôlait les caisses voilées des greniers et des combles de couvent.
Les frondaisons des ormeaux et des sycomores gémissaient comme des MÂTS EN TRAVAIL. Dans les lointaines collines on entendait bruire le volettement et les coups d'ailes des grands bois. Le balancement des réverbères suspendus jetait des éclairs rouges et cet air lourd qui sautait comme un chat à travers l'exhalaison lourde des tuiles pétrissait les couleurs sous la nuit en une sorte de goudron mordoré. #
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"Le volettement et les coups d'ailes des grands bois" = Cela nous fait oublier un peu cet air lourd....... Et nous fait prendre de l'altitude !
Amitiés
Pierre-Jean