Jean Giono : "Ecrits pacifistes".
Ce volume réunit "Refus d'obéissance", "Précisions", et "Recherche de la pureté", trois textes pacifistes d'un homme qui n'oublia jamais l'horreur de la Première Guerre Mondiale.
Giono : "Ce qui me dégoûte dans la guerre, c'est son imbécillité. J'aime la vie. Je n'aime même que la vie..... A la guerre, j'ai peur, j'ai toujours peur, je tremble, je fais dans ma culotte. Parce-que c'est bête, parce-que c'est inutile. Inutile pour moi, inutile pour le camarade qui est avec moi sur la ligne de tirailleurs, inutile pour le camarade en face....".
Giono : "L'homme n'est la matière première que de sa propre vie. Je refuse d'obéir".
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Page 29 : "Je ne peux pas oublier que vous avez été des hommes vivants, et que vous êtes morts, qu'on vous a tués au grand moment où vous cherchiez votre bonheur, et qu'on vous a tués pour rien, qu'on vous a engagés par force et par mensonge dans des actions où votre intérêt n'était pas. Vous dont j'ai connu l'amitié, le rire et la joie....

VOUS, dont j'ai vu le sang, vous dont j'ai vu la pourriture, vous qui êtes devenus de la terre, vous qui êtes devenus des billets de banque dans la poche des capitalistes...
MAIS vous avez gagné, car vos visages sont dans toutes les brumes, vos voix dans toutes les saisons,
vos gémissements dans toutes les nuits, vos corps gonflent la terre comme le corps des monstres, gonfle la mer. Je ne peux pas oublier. Je ne peux pas pardonner. Votre présence farouche nous défend la pitié. Même pour nos amis, s'ils oublient."
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Pierre-Jean : La guerre est parfois inévitable, même si elle peut paraître à bien des égards stupide... quitte à "faire dans son froc". Et il n'y a aucune honte à cela.
Car peut-on toujours régler les discordes à coups de sourires de "songe-creux", ou bien au moyen de tirs de confettis ? J'en doute sincèrement...
Salut
Pierre-Jean