J'ai choisi ce passage, comme j'aurais pu couper la tige d'une seule marguerite, plantée parmi des milliers de marguerites dans un champ. Pourquoi celle-ci ? Elle a ce petit quelque chose qui laisse... songeur. Et qui, par hasard, m'a forcément plu !
Dans le roman "Chagrin d'Ecole" // de Daniel Pennac.
"L'enfant et le maître d'Ecole" (une des fables de La Fontaine)
# Dans ce récit je prétends faire voir
D'un certain Sot la remontrance vaine.
Un jeune Enfant dans l'eau se laissa choir,
En badinant sur les bords de la Seine.
Le ciel permit qu'un Saule se trouva
Dont le branchage, après Dieu, le sauva.
S'étant pris, dis-je, aux branches de ce saule,
Par cet endroit passe un Maître d'école ;
L'enfant lui crie : Au secours, je péris.
Le Magister, se tournant à ses cris,
D'un ton fort grave à contretemps
S'avise de le lancer : Ah le petit Babouin!
Voyez, dit-il, où l'a mis sa sottise !........
[..... etc.... j'en terminerais avec les phrases de fin de fable ]
Tout babillard, tout censeur, tout pédant,
Se peut reconnaître au discours que j'avance :
Chacun des trois fait un peuple fort grand ;
Le Créateur en a béni l'engeance.
En toute affaire ils ne font que songer
Aux moyens d'exercer leur langue.
Hé mon ami, tire-moi de danger ;
Tu feras après ta harangue. #
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Babouin toi-même, toi qui dis "Babouin" !
Bon week-end !
Pierre-Jean