Jean Giono : "Ecrits pacifistes".

Ce volume réunit "Refus d'obéissance", "Précisions", et "Recherche de la pureté", trois textes pacifistes d'un homme qui n'oublia jamais l'horreur de la Première Guerre Mondiale.

Giono : "Ce qui me dégoûte dans la guerre, c'est son imbécillité. J'aime la vie. Je n'aime même que la vie..... A la guerre, j'ai peur, j'ai toujours peur, je tremble, je fais dans ma culotte. Parce-que c'est bête, parce-que c'est inutile. Inutile pour moi, inutile pour le camarade qui est avec moi sur la ligne de tirailleurs, inutile pour le camarade en face....".

Giono : "L'homme n'est la matière première que de sa propre vie. Je refuse d'obéir".

                                                 ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^

Page  29 : "Je ne peux pas oublier que vous avez été des hommes vivants, et que vous êtes morts, qu'on vous a tués au grand moment où vous cherchiez votre bonheur, et qu'on vous a tués pour rien, qu'on vous a engagés par force et par mensonge dans des actions où votre intérêt n'était pas. Vous dont j'ai connu l'amitié, le rire et la joie....

VOUS, dont j'ai vu le sang, vous dont j'ai vu la pourriture, vous qui êtes devenus de la terre, vous qui êtes devenus des billets de banque dans la poche des capitalistes...

          MAIS vous avez gagné, car vos visages sont dans toutes les brumes, vos voix dans toutes les saisons,

vos gémissements dans toutes les nuits, vos corps gonflent la terre comme le corps des monstres, gonfle la mer. Je ne peux pas oublier. Je ne peux pas pardonner. Votre présence farouche nous défend la pitié. Même pour nos amis, s'ils oublient."

                                         -------------------------------------

Pierre-Jean :  La guerre est parfois inévitable, même si elle peut paraître à bien des égards stupide...    quitte à "faire dans son froc". Et il n'y a aucune honte à cela.

Car peut-on toujours régler les discordes à coups de sourires de "songe-creux", ou bien au moyen de tirs de confettis ?   J'en doute sincèrement...

                                                              Salut  

          Pierre-Jean

Commentaire de marie-andree (15/05/2016 06:51) : Bonjour, cher Pierre-Jean Comment va? Je viens également, te souhaiter un bon Week-End de la Pentecôte. Très intéressant, ici l'article, sur Vos voix. Pour la chanson que tu entends à l'accueil de mon blog, c'est : Flash in the Night § Secret Service. Moi aussi, j'aime § C'est notre époque, quand on était plus jeune !!! Cette chanson est sortie: en 1982; et bien j'avais 25 ans environ !!! que le temps passe vite , trop vite !!! Bisous & A plus -- AMITIES. bon dimanche. -------------------------------------- http://marie-andree.vip-blog.com/

Commentaire de eternel (15/05/2016 13:29) : bonjour je te souhaite une bonne fin de week-end et une belle semaine a venir gros bisous betty. http://eternel.vip-blog.com/

Commentaire de fifine49 (18/05/2016 09:02) : toute guerre est stupide, surtout quand on sait que c'est pour assouvir les grands de cemonde.... eux aussi mourront, paieront-ils dans l'au delà leur cruauté? amicalement http://fifine49.vip-blog.com/

Commentaire de eternel (21/05/2016 13:54) : bonjour je viens avec le soleil te souhaiter un agréable weed-kend gros bisous betty. http://eternel.vip-blog.com/

Ajouter un commentaire | Lien permanent

Ce qu'on ignore peut-être sur les réserves et des dépôts de la Banque de France, évacués en partie sur le Sénégal, au moment de l'invasion allemande dans l'Hexagone, tandis qu'une autre fraction était mise à l'abri dans les caves de la Fédéral Bank américaine.... 

*

Page 126 : L'AFRIQUE.

De Gaulle écrit :"Quelques jours avant le départ, une âpre discussion fut soulevée par les Anglais au sujet de la destination que je donnerais, en cas de réussite, à un stock d'or très important qui se trouvait à Bamako.

Il s'agissait de métal précieux entreposé par la Banque de France pour son compte et pour celui des banques d'Etat belge et polonaise. 

A travers le blocus, les frontières, les postes de garde, l'or de Bamako était épié attentivement par les services de renseignements des divers belligérants. Les Belges et les Polonais désiraient, très légitimement, que leur part leur fût laissée et je donnai à M. Spaak, comme à M. Zaleski, les assurances convenables. Mais les Britanniques, qui ne revendiquaient, évidemment sur le tout aucun droit de propriété, entendaient, cependant, disposer de cet or comme moyen de régler directement leurs achats en Amérique, alléguant qu'ils le faisaient dans l'intérêt de la coalition !

    A cette époque, en effet, les Etats-Unis ne vendaient rien à personne qui ne fût payé comptant. Malgré l'insistance de Spears, la menace même qu'il me fit de voir les Anglais renoncer à l'expédition convenue, je refusai cette prétention. Finalement, il fut entendu, comme je l'avais, dès l'abord, proposé, que l'or français de  Bamako servirait à gager seulement la part d'achats que l'Angleterre aurait à faire en Amérique pour le compte de la France combattante......."

                                                               Pierre-Jean

Commentaire de lydie-des-aspres (06/03/2016 20:13) : Coucou Pierre-Jean, Merci pour votre commentaire. Je ne pouvais y répondre depuis mon mobile...(nouvel aspect de VIP) Je l'ai donc fait dès mon retour à la maison. J'ai lu vos articles toujours aussi intéressants et plein d'humour... Je vous souhaite une bonne soirée et une bonne semaine. Lydie http://lydie-des-aspres.vip-blog.com/

Commentaire de laloracorse2 (07/03/2016 10:14) : bonne semaine à vous http://laloracorse2.vip-blog.com/

Ajouter un commentaire | Lien permanent

"Le Manifeste du Camp n°1". Les Officiers français prisonniers du Viet-Minh.

Volet 2.

Page 86 : "Le caporal-chef Lelièvre dit au lieutenant Marsan :

" La première fois que j'ai vu la mer,  c'était en 1937, en colonie de vacances avec les Faucons Rouges.... Cette fois, je m'étais promis que quand je serais grand, j'irais voir ce qu'il y a de l'autre côté de c'te mare à harengs.

   Le bateau avait fait une courte escale technique à Singapour. Ils avaient contemplé ensemble le lever du soleil sur la baie.

  En queques secondes, la grisaille bleutée et moite de la nuit fondit, et la lumière créa le monde.

Sous leurs yeux, surgit de l'espace un paysage dessiné en lignes de couleurs hurlantes, teintes irréelles pour un oeil d'Occidental formé aux nuances des pays tempérés. L'émeuraude de la mer se brisait net sur les taches sanglantes des coraux. Dressés sur leurs racines déchaussées, tels des échassiers, les palétuviers semblaient vouloir enjamber la ligne d'écume de neige qui bordait la côte, et des familles de cocotiers ployaient de concert leurs têtes frisées au bout d'un long col gracile.  La colline blanche de la ville était piquetée de verdure, ornée de bouquets de flamboyants en feu....

"Je croyais pas que ça soit possible, avait murmuré Lelièvre. Vous savez, dans notre rue, c'est tellement laid et sale que les jeunes pour s'en sortir se font truands... Les meilleurs ils entrent au Parti... pour faire quelque chose de propre. Moi, j'ai choisi les paras... C'est pas facile, mon vieux voulait me casser les reins".

                                Ce bouquin....     que du bonheur !            Pierre-Jean

Commentaire de eternel (03/03/2016 10:17) : kikou bonne fin de semaine et bon début de weend-kend a venir gros bisous betty. http://eternel.vip-blog.com/

Commentaire de pierre-jean (03/03/2016 19:07) : Bonsoir... beauté!!!!!!!! C'est gentil tant de coeurs, tous ces coeurs, "en-coeur", "en-coeur" !!! Epatante Betty Boop Bises P-J http://pierre-jean.vip-blog.com/

Commentaire de fifine49 (05/03/2016 10:18) : d'abord, merci de votre visite chez moi votre blog est plein d'interet et je parcours bon we http://fifine49.vip-blog.com/

Commentaire de pierre-jean (05/03/2016 11:26) : Bonjour Merci pour votre passage. Quant à votre blog, je le trouve très agréable, plein d'humour, où de temps en temps à autre vous mettez en exergue votre point de vue sur le monde Faisons donc tourner le monde chacun à sa manière Amitiés Pierre-Jean http://pierre-jean.vip-blog.com/

Ajouter un commentaire | Lien permanent

Le Manifeste du camp n°1. Jean Pouget.

461 pages, un régal, une très belle plume.  Un pur chef-d'oeuvre. Pas seulement un témoignage, mais aussi une littérature originale, exaltante.

# Le calvaire des officiers français prisonniers du Viet-Minh. #

       " Au-delà du col de Louang-Phaï, il n'y avait plus de présence française, seulement des débris de troupes, des épaves de colonnes. Vers le Nord, la vue s'étendait à l'infini sur des montagnes couvertes de jungle, des chaînes chaotiques avec, ça et là, la cassure vive d'un calcaire, blanc comme un os dans une plaie de fracture ouverte. Sur ce relief en folie, le ciel boursouflé de gros nuages de mousson pesait de tout son poids de chaleur, de lumière et de silence.

        La fièvre amplifiait sa vision. Derrière ses yeux clos, le capitaine Le Riantec se débattait contre une image de cauchemar. Il se voyait infime et dérisoire au milieu d'éléments infinis...

Un point dans un monstrueux système de coordonnées à quatre dimensions : l'espace, la lumière, la chaleur, et le silence.  

        Au-delà du col de Louang-Phai , il n'y avait plus d'humanisme gréco-latin. Du col de Louang-Phaî à l'Elbe, du rideau de bambou au rideau de fer, c'était le monde communiste,  un empire de 15 000 kilomètres. Une masse de plus d'un milliard d'hommes."

                                          Pierre-Jean     

    "Journal secret" de "Napo"......   un tout dernier article, pour la route.....    je sais, je ne devrais pas forcément, mais il finit par me faire rire. Vous êtes un sacré bougre, monsieur l'Empereur.

Page 307 : " Les femmes défilent : celles que j'ai connues, celles que j'ai désirées, celles dont j'ignore le visage. Même la catin de l'Amiral Plampin, même Lady Lowe à l'opulente poitrine. dont Cipriani me parlait, les yeux dilatés comme s'il parcourait une vaste surface....

Même la petite Betzy : " Mais je suis une fille comme une autre, et je suis blonde comme votre désir".

Joséphine ne me sort pas des yeux. Quelle femme, quelle grâce, quelle peau ! J'en frémis dans mon rêve.  Elle ne sollicitait pas d'argent, jamais, mais elle me faisait des millions de dettes. Elle souriait peu, car elle avait de mauvaises dents, mais elle souriait des yeux, ce qui est plus dangereux.

J'ai même revu Marie-Louise, si douce avec simplicité, si sensuelle avec naturel ; maintenant, elle est sous le joug d'un autre mâle, Neipperg le Borgne. Puis de ces femmes m'est resté le souvenir de leurs cheveux, de leurs poitrines, de leurs sexes sans fond. Il m'a semblé couler et je me suis réveillé à l'heure où le canon de Sainte Hélène salue midi."

                                                      Pierre-Jean

Commentaire de eternel (20/02/2016 13:32) : kikou je viens te souhaiter un bon wk , chez moi il pleut piffff gros bisous betty. http://eternel.vip-blog.com/

Commentaire de Lydie-des-aspres (20/02/2016 22:01) : Bonsoir Pierre-Jean, Merci pour ta visite et ton commentaire. Je le trouve très juste. Quant à cet article... j'en reviendrai à un commentaire précédent sur Napoléon et ses conquêtes... féminines. ... Je te souhaite un bon week-end. Lydie http://Lydie-des-aspres.vip-blog.com/

Commentaire de perle_bleue (21/02/2016 13:53) : Bonjour, je te souhaite une agréable après-midi   http://perle_bleue.vip-blog.com/

Ajouter un commentaire | Lien permanent